27 Août 2013

Herschel, un autre regard sur la nébuleuse d’Orion

Le télescope spatial infrarouge Herschel a saisi la célèbre nébuleuse d’Orion dans un cadre plus large que d’habitude.
Crédits : ESA/Herschel/ Ph. André, V. Könyves, N. Schneider (CEA Saclay, France) for the Gould Belt survey Key Programme.

Sujet privilégié de nombreuses photographies du ciel profond, la nébuleuse d’Orion, à 1500 années-lumière de la Terre, apparaît ici sous la forme de volutes de gaz bleuté, dans la partie supérieure de l’image.

Elle est placée dans un cadre élargi rarement présenté et dont l’aspect très turbulent est typique des régions de formation d’étoiles : les jeunes étoiles massives qui viennent de naître émettent de puissants vents stellaires ainsi que des rayonnements ultraviolet intenses qui creusent de vastes cavités dans les cocons de gaz et de poussière à partir desquels les étoiles se sont formées.

Au milieu de cet enchevêtrement de filaments, vers le bas de l’image, on remarque quelques points denses et brillants : ce sont des proto étoiles, des embryons de soleils qui bientôt brilleront à leur tour de mille feux.

Herschel, développé par l’ESA, est le plus grand télescope spatial jamais réalisé jusqu’à ce jour. Il a été envoyé dans l’espace le 14 mai 2009 par une fusée Ariane 5.

Sa mission consistait principalement à étudier, dans le domaine infrarouge et submillimétrique, le milieu interstellaire, la formation des étoiles dans les galaxies, et le Système Solaire. Le CNES a contribué au financement de la mission via l’ESA et à la réalisation des instruments Pacs et Spire, ainsi que du spectromètre Hifi.

Ayant épuisé début mai 2013 les réserves d’hélium liquide qui lui permettaient de conserver ses capteurs à très basse température, Herschel a été placé sur une orbite parking où il ne risquera pas de gêner les satellites actifs.

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